Synopsis

 

Un homme. Une femme.

Un couple qui hante un immense appartement parisien abandonné.

Qui sont-ils ? Viennent-ils juste de se retrouver ?  Se sont-ils aimés jadis ?

Sont-ce des amants désunis ? Un couple sur le point de se séparer ? Des âmes errantes ?

Un frère et une sœur revenus sur les lieux incestueux de leur enfance ?

On ne le saura jamais.

Un décor surgit du passé sur lequel le temps n’a pas d’emprise.

Cela se passe-t-il maintenant ? Hier ? Demain ? Est-ce le passé ou le présent ?

Des relents mélancoliques de l'automne.

Des souvenirs de plus en plus vagues.

L'écho d'une relation décroît-il jusqu'à s'éteindre tout à fait ?

Que reste-t-il des jours enfuis ?

L'arrivée des fantômes.

 

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Meilleur Réalisateur au Festival HONFLEUR TOUT COURT 2012

Court métrage - 2011 - fiction - version française et version sous-titrée anglais – 11 minutes – N&B – HD – 2.35 – Stéréo - Visa d’exploitation du CNC n° 125 611

 

 

RÉALISATION & SCÉNARIO : Claude Chamis
MUSIQUE ORIGINALE : David Delpech
CHEF OPÉRATEUR & CADRAGE : Thibaut de Chemellier
MONTAGE & ÉTALONNAGE: David Gautier
MIXAGE : Jean-Baptiste Saint-Pol
ASSISTANTE RÉALISATEUR : Pauline Bories
ASSISTANT OPÉRATEUR : Clément Arenou
ASSISTANT CAMÉRA : Étienne Lesaunier
CHEF OPÉRATEUR SON : François Navarro
CHEF ÉLECTRICIEN : Sylvain Verdet
ASSISTANTE ÉLECTRO : Aline Arnaud
MACHINISTE : Alexandre Chapelard
SCRIPTE : Hélène Himpens
DÉCORS & ACCÉSSOIRES : Camille Freychet
COSTUMES & HABILLAGE : Pauline de Kerimel
MAQUILLAGE & COIFFURE : Jennifer Mulertt
RÉGIE : Véronique de Kerimel & Théo Pierrette

PRODUCTION :
Karen Peraldi & Sylvain Maugens

ACTEURS :
Jason Ciarapica dans le rôle de Olivia Coudreuse
Arthur Molinier dans le rôle de Martin de Luz

MOYENS TECHNIQUES :
Donut (Camera Red MX & objectifs)
Aelide Production (Montage & Étalonnage)
Dune Sound (Enregistrement & Mixage)
Ciné Lumières de Paris (Lumière)
RVZ (Machinerie)
AD.Com (Conception Graphique)

COBALT FILMS  remercie :
le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée
le Théâtre du Châtelet
Dune Sound

Note du réalisateur :  Claude Chamis

Avec Les Amertumes, j'ai voulu faire un film intemporel où coexistent classicisme et modernité. L'idée était de revenir à un cinéma originel, primitif, comme le cinéma muet. C'est à dire, faire un film qui possède une croyance fondamentale dans ses images. Dans Les Amertumes, les images se donnent à écouter et les sons se donnent à voir. Le son ne paraphrase jamais l'image, mais en étant en surplomb de celle-ci, l'amplifie, raconte une autre histoire que celle à laquelle nous sommes visuellement conviés. Le dialogue, essentiellement composé de phrases récurrentes, parachève l'idée d'un monde sphérique, hermétiquement clos sur lui-même. Les deux comédiens sont là, absents et présents, dans un même mouvement. Ils ne singent pas l'émotion, n'ouvrent jamais la bouche pour mimer le dialogue. Olivia Coudreuse et Martin de Luz sont tantôt habillés, tantôt dénudés, scrutés de manière contemplative, afin de saisir toute l'opacité sentimentale de leur relation. La beauté des personnages est autant intérieure qu'extérieure. Elle naît du physique avantageux des comédiens mais aussi de l’honnêteté des sentiments exprimés par les deux personnages. La mise en scène est très soucieuse des cadres, des lumières, des coiffures, des vêtements, des objets, pour créer un univers raffiné, élégant, avec des signes et des sens secrets.

L'histoire d'Olivia Coudreuse et de Martin de Luz permet, en effet, de ne pas montrer des images "pleines", des images qui feignent de montrer, d'exprimer, des images attendues, des images-psyché. La disjonction de l'image et du son, les écrans noirs, la musique hypnotique, les silences, créent une autre image autour de l'image attendue. Je souhaite que Les Amertumes échappe à la feinte du montrer. Pour moi, il s'agit, à travers ces images «absentes», de montrer moins pour voir mieux. Mais aussi, d'ouvrir l'espace du film aux visages, aux corps, aux postures, à la nuit, à l'air ambiant, jusqu’à ce que tous les ingrédients habituels de la suture et de la saturation cinématographique disparaissent.

 

Note du producteur :  Sylvain Maugens

Ce qui m'a tout de suite plu avec le projet Les Amertumes c'est de faire un cinéma qu'on ne peut dater dans une époque, qu'on ne peut situer dans le temps. L'histoire d'amour passée ou à venir n'est pas saisissable. Nous avons aussi été passionné avec ma collègue productrice Karen Peraldi de produire un film en noir & blanc, à l'heure du numérique, du tout-image, du multi-écran, où la nature même de l'image-cinéma est de plus en plus menacée, incertaine, nous pensons qu'il est salutaire de réfléchir sur le geste cinématographique, mais aussi de rebondir sur des formes avant-gardistes d'hier; et surtout, de questionner nos propres moyens techniques de fabrication d'un film, afin de mieux comprendre le cinéma d'aujourd'hui. Ce qui nous a aussi intéressé dans ce projet c'est que le film tend la main aux aventures formalistes de Marguerite Duras et de Chantal Akerman, qui, dans les années 70, avaient déjà tenté ce genre d'expérience. La représentation cinématographique doit demeurer un indispensable travail de résistance.  Je pense que c'est pour toutes ces raisons et  ces choix audacieux que Les Amertumes à reçu le Prix de la Meilleure Réalisation au Festival d'Honfleur Tout Court.

(extrait du discours de présentation du film lors de l'avant -première au Théâtre du Châtelet le 17 novembre 2011)

 

 
 
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